PROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVOPROCHAIN FOOD MARKET® : JEUDI 20 NOVEMBRE - BEAUJO NOUVO

Street Stories

  • Portrait
  • Chronique
  • Recette
chronique
Copié dans votre presse-papier !

Midi pile : la formule déjeuner a pris le pouvoir

l fut un temps pas si lointain où déjeuner au resto, c’était surtout un sandwich triste ou un plat du jour au goût de micro-onde collectif.
Publié le 24 juillet 2025,

Il fut un temps pas si lointain où déjeuner au resto, c’était surtout un sandwich triste ou un plat du jour au goût de micro-onde collectif. À midi, on mangeait par nécessité, pas par plaisir. Les bonnes adresses, elles, se gardaient pour le soir : nappes blanches, lumières tamisées, menus à rallonge et addition qui pique un peu.

Mais depuis quelques années, une tendance a remis du beurre dans les épinards du déjeuner urbain : la formule du midi. Plat seul, ou entrée-plat, ou plat-dessert, ou tout à la fois pour les plus gourmands — le tout, à un prix mesuré.

Côté cuisine : remplir les salles, séduire l’estomac

Pour les restaurateurs, la formule déjeuner n’est pas juste une mode, c’est une stratégie bien huilée. On parle ici d’optimisation douce : ouvrir à midi permet de rentabiliser une salle, de faire tourner la cuisine, et de capter une clientèle qui n’aurait jamais osé mettre les pieds un vendredi soir à 20h, par peur de l’addition.

C’est aussi l’occasion de montrer ce qu’on sait faire en mode concentré. Un plat simple, mais travaillé. Un dessert pas prise de tête, mais bien exécuté. C’est la version courte du film : une bande-annonce gastronomique, mais sans les pop-corns.

Et ça marche ! Le midi, les tables se remplissent de gens qui bossent dans le coin, de freelances à l’agenda souple, de touristes bien renseignés, et de gourmands qui préfèrent déjeuner bien que dîner cher.

Côté client : test, plaisir et petite entorse au budget

Ce n’est pas uniquement la passion du produit qui pousse à commander un velouté de courgette suivi d’un risotto à la pêche du jour. C’est aussi une forme de calcul. Le midi, on veut manger vite, pas trop cher, mais bien. Et si en plus, on peut tester une adresse qui fait d’habitude des menus dégustation à trois chiffres, alors là, banco.

La formule du midi, c’est un peu le “freemium” du resto : on découvre, on goûte, on s’habitue. Et si ça colle, on reviendra un soir, à deux, à trois, avec une bouteille et une bonne excuse. C’est une porte d’entrée dans un univers qui peut sembler réservé à une élite foodie.

Tout le monde y gagne, ou presque

Dans l’idéal, c’est gagnant-gagnant : le resto bosse, le client kiffe, et les assiettes partent aussi vite que les stories. Mais la formule du midi, ce n’est pas magique non plus. Derrière les 23 euros de la formule il y a une vraie gymnastique : concevoir un menu resserré, rapide à envoyer, bon à manger, rentable malgré tout. Pas évident à l’heure où le prix des matières premières flambent et où tout le monde veut du local, de saison, bio, etc.

Certaines adresses tirent leur épingle du jeu en jouant la carte du “moins mais mieux” : deux choix, une assiette qui fait mouche, un dessert à tomber sans se rouler.

Un nouveau rythme pour nos assiettes

La vraie force de la formule du midi, c’est qu’elle a changé notre rapport au restaurant. Le déjeuner, c’est devenu un moment où on peut vraiment bien manger, même sans grande occasion. On ne va plus “juste se nourrir” entre deux réunions : on va tester une adresse, se faire un petit kiff, se sortir la tête du tupperware. C’est une pause qui fait du bien — et parfois, un vrai bol d’air.

Copié dans votre presse-papier !