barbecue n.m.
issu d’un mot d’origine taino, la langue de la première population d’Hispaniola (Haïti) - barbacoa. Le terme décrivait le support en bois qui retenait la viande cuisant de manière lente au-dessus d’une flamme.
Gonzalo Fernández De Oviedo y Valdés, explorateur espagnol a été le premier à utiliser ce terme en 1526 dans un journal espagnol. Il faisait partie du navire ayant découvert les Amériques avec Christophe Colomb et a ainsi pu voir de ses propres yeux les Taínos à Hispaniola, cuire leurs viandes à l’aide de barbacoa. En 1526, le barbacoa n’est pas encore associé à la cuisson des viandes mais simplement comme un support en bois, certes pour cuire les viandes mais également comme lit.
Il faudra attendre le milieu du XVIIe siècle pour que le mot barbecue soit associé à une méthode de cuisson. Un colon anglais vivant en Jamaïque à cette période observa les Taínos cuisant de la viande de cochon sauvage en la faisant “barbecuing”
L’écrivain africain Olaudah Equiano décrivait une méthode de cuisson similaire où la viande était cuite sur des charbons dans un trou creusé à même la terre. Cette méthode permettait d’attendrir tout type de viande et nécessitait peu de carburant, ce qui la rendit très populaire.
Les Européens goûtaient au barbecue lors de leurs voyages mais ce mode de cuisson ne s’est pas tout de suite répandu, car il était associé aux gens pauvres. Les préjugés coloniaux étaient encore très forts Même au milieu du XVIIIe siècle, il était courant de considérer les peuples indigènes des Caraïbes et d’Amérique centrale comme « sauvages » ; et bien que les colons et les voyageurs acceptaient de manger de la viande cuite au barbecue lorsqu’il n’y avait pas d’autre option, ils la considéraient comme assez rudimentaire.
Quelques décennies plus tard, Georges Washington écrit à sa femme, avoir participé à un barbecue et y être resté toute la nuit. En 1845, après l’annexion du Texas, le barbecue devient même un symbole des villes pionnières.
Et au XIXe siècle, l’arrivée d’immigrants d’Europe de l’Est, notamment des Allemands, Russes, Polonais et Tchèques, influença considérablement la pratique du barbecue. Chacun apporta ses propres techniques de fumage et ses traditions culinaires, créant ainsi de nouvelles variantes.
Ce lourd héritage a permis le développement de nombreux styles de barbecue, bien distinct à travers le monde, mais l’idée générale a toujours été la même, se réunir à plusieurs et passer un bon moment.
En Afrique du Sud, le braai (barbecue en afrikaans) est une tradition nationale presque hebdomadaire, célébré le dimanche. Amis, famille et inconnus se retrouve au shisa nyama (littéralement viande brûlée en zoulou, utilisé pour décrire les lieux où sont préparés les braais)
Au Cap, Mzoli’s est une boucherie-restaurant-barbecue en plein air qui propose une expérience unique. D’un côté, les clients choisissent leur viande fraîchement découpée, puis la transportent de l’autre côté de la boucherie pour la faire cuire sur les immenses grills du restaurant. Ce lieu emblématique séduit autant les habitants locaux que les touristes.
Sur l'archipel des Samoa, le barbecue traditionnel se réalise à l'aide de l'umu samoan, un four creusé dans le sol, où des pierres volcaniques chauffées à l'avance servent de source de chaleur. La viande et le poisson sont enveloppés dans des feuilles de bananier ou de cocotier, puis nappés de crème de coco, qui, à la fois, les parfume et les rend tendres, agissant comme une huile naturelle. Le tout est ensuite disposé sur les pierres chauffées, avant d’être recouvert à nouveau de pierres volcaniques et de feuilles de bananier afin de “sceller” la cuisson.
Bien que les modes de cuisson et d’utilisation divergent d’une région à une autre, l’essence demeure la même, rassembler des personnes, savourer un bon repas et célébrer des moments de convivialité.
Venez partager un instant festif avec nous au Food Market BBQ
Jeudi 15 mai 2025
de 18h à 22h30
Bd de Belleville
Entre les métros Ménilmontant et Couronnes.
Entrée libre, comme sur un marché.