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L’altitude du goût

De la collation sous cellophane au burger, la nourriture d’aéroport reprend du relief
Publié le 21 octobre 2025,

Longtemps cantonnée au sandwich sous plastique et au café brûlant, la bouffe d’aéroport et d’avion se réinvente. Food halls stylés, burgers cultes servis en vol, collaborations avec des chefs étoilés : le voyage commence désormais avant le décollage. Et parfois, c’est même la meilleure escale du trajet.

TERMINAL GOURMAND

Les aéroports misent sur le goût. Plus question de se contenter d’un snack fade avalé entre deux vols. Aujourd’hui, les terminaux deviennent des vitrines culinaires.

À Copenhague, souvent classé parmi les meilleurs aéroports du monde, le hot-dog national se décline en version artisanale : pain brioché, condiments maison, saucisse bio. Le burger local s’offre même des lettres de noblesse avec l’enseigne populaire Gasoline Grill, avec viande maturée et fromage fermier.

Cette montée en gamme n’est pas qu’une lubie nordique. Selon Airport Retailing Market Trends 2024, 22 % des nouveaux contrats food signés dans les aéroports concernent désormais des enseignes orientées “qualité”, du bio aux plats faits maison.

À Riyad, Lagardère Travel Retail vient d’ouvrir Infin’eat, un food hall de près de 1 000 m² mêlant cuisines locales, asiatiques et méditerranéennes. À Amsterdam-Schiphol, un Street Food Market façon halle urbaine attire voyageurs et habitants, four à pizza inclus.

LES CHEFS MONTENT À BORD

La révolution continue dans les airs. Les compagnies aériennes soignent désormais leur image par la fourchette.

Air France s’entoure d’Anne-Sophie Pic, Régis Marcon ou encore Nina Métayer ; Qatar Airways collabore avec Nobu Matsuhisa ; Singapore Airlines fait appel à Georges Blanc ; La Compagnie a elle accueilli Stéphanie Le Quellec.

Un enjeu technique avant tout : en vol, les papilles perdent jusqu’à 30 % de leur sensibilité au sel et au sucre à cause de la pressurisation et du bruit ambiant. Il faut donc ajuster les recettes , relever les sauces et repenser les textures pour tenir la distance.

SHAKE SHACK PREND SON ENVOL

Mais la vraie petite bombe culinaire, c’est le partenariat entre Delta Airlines et Shake Shack.

Depuis fin 2024, les passagers de première classe sur certaines lignes américaines peuvent précommander un cheeseburger Shack, pain de pomme de terre toasté, viande Angus et sauce maison. Un fast-food culte, servi à 30 000 pieds.

Le succès a été immédiat, plus de 10 000 burgers servis depuis Boston en trois mois. Delta a rapidement étendu l’offre à Atlanta, Seattle et Los Angeles.

Le message est clair, proposer un burger culte en vol, c’est offrir un repère familier dans un contexte ultra-codé. Ce n’est pas de la gastronomie, c’est du réconfort. Et ça, les compagnies l’ont bien compris.

ENTRE NOSTALGIE ET NOUVELLE ÈRE

Bien sûr, on garde tous une tendresse pour la version old school : le sandwich triangle, le café brûlant du terminal 2F, la bière avant le vol. Ces rituels un peu kitsch font partie du folklore du voyage.

Mais la donne a changé. Les aéroports et les compagnies aériennes ont compris que le repas pouvait devenir un moment à part entière du trajet.

Entre les hot-dogs gourmets de Copenhague, les menus signés par des chefs et les burgers Shake Shack servis à bord, manger en transit devient presque un art de vivre.

Alors oui, on pourra toujours râler sur le café trop cher à la porte d’embarquement.

Mais quand un burger new-yorkais croise un plat signé étoilé à 10 000 mètres d’altitude, on se dit qu’on a peut-être trouvé le seul endroit où le fast et le chic volent dans le même sens.

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