Street Stories

  • Portrait
  • Chronique
  • Recette
portrait
Copié dans votre presse-papier !

VỈAHÈ CÀPHÊ

LE CAFÉ QUI CONCENTRE LES GOÛTS DU VIETNAM
Publié le 31 janvier 2024, par Le Food Market®

Vỉahè Càphê c’est un coffre shop spécialisé dans le café viêtnamien, depuis 2019.
À la tête de cette échoppe atypique, le couple d’origine vietnamienne Maï et Ton. Suite à l’un de leurs voyages dans leur pays natal ils décident de ramener avec eux au coeur de la capitale les saveurs du Vietnam et de faire découvrir aux parisiens l’authentique café vietnamien : le Robusta.

Le Robusta c’est un café fort et amer préparé avec une infusion lente qui concentre les arômes. Pour l’adoucir, on ajoute à la boisson du lait concentré sucré et on déguste le tout froid. Le résultat c’est une boisson inédite et originale qui n’a plus grand chose à voir avec le café que l’on connaît mais qui nous transporte sans escale dans les rues d’Hanoï.

Parce qu’ils sont désireux de reproduire les goûts exactes de la boisson de leur jeunesse, ils passent par un importateur de café vert, qui importe du Robusta du Vietnam, puis ils le torréfie eux-mêmes dans l’atelier qui est juste derrière la boutique, Cours Damoye.

Chez Vỉahè Càphê on se sent bien et dépaysé, assis sur le trottoir sur de petits tabourets en plastique, exactement comme au Vietnam. Et on y retrouve la plupart des boissons qui sont présentes dans les cafés vietnamiens : le café «cà phê sữa đá », froid au lait concentré, un café au lait de coco ou encore le « latte vietnamien » dans lequel se mêle lait concentré et lait de vache.

Le Food Market® et le réalisateur Julien Potart sont allés à la rencontre de Maï Phuong Nguyen, co-fondatrice de Vỉahè Càphê, avec son mari, Ton.

Julien : Est-ce que tu te rappelles du premier café que tu as bu ?

Maï : Le café au lait concentré sucré c’est vraiment un souvenir de jeunesse. Au Vietnam on boit vraiment beaucoup de café, surtout du Robusta, assez fort et amer et c’est pour ça qu’on l’adoucit avec du lait concentré sucré. Le Robusta est trois fois plus fort en caféine que l’Arabica. Et on aime beaucoup le lait concentré sucré en général, avec du pain, au petit-déjeuner, au goûter… Ce sont des goûts que j’ai toujours aimé. Au Vietnam on n’a pas vraiment les apéros entre amis comme ici, donc plus jeune on traînait entre copains en buvant des cafés.

Et c’est cette ambiance que vous avez essayez de recréer ici ?

Exactement, je voulais vraiment reproduire ce que j’ai connu là bas durant ma jeunesse. Pour moi, pour les jeunes vietnamiens qui font leurs études à Paris, et pour que les curieux découvre cette boissons et notre culture. Ou pour les gens qui voudrait voyager au Vietnam, je peux leur donner des conseils et leur faire goûter le café, comme un avant goût de leur futur voyage.

 

Quand tu vivais au Vietnam tu avais déjà envie de travailler dans le café ?

Pas du tout (rires). Toute ma famille travaille dans le commerce. Mais l’idée de ce café c’est vraiment celle de mon mari. Au départ je n’étais pas sure d’y arriver et aujourd’hui je m’y sens vraiment chez moi et j’aime tout dans mon travail.

Comment les parisiens réagissent en goûtant vos cafés, qui sont très différents de ce dont on a l’habitude, pour la première fois ?

Il y a toutes sortes de réactions. Ceux qui connaissent un peu la culture vietnamienne sont ravis de retrouver ses saveurs. Pour ceux qui ne connaissent pas du tout soit ils aiment bien, soit au début ils trouvent ça très fort et sucré. Pour ceux qui ne sont pas fan du café vietnamien, nous avons des boissons plus classiques, du matcha ou des jus. Nous avons beaucoup de choix.

Ce n’est pas très connu que le Vietnam est un grand producteur de café ?

Oui c’est vrai, peu de gens le savent mais je ne saurais pas expliquer pourquoi. Au Vietnam, tout le monde sait faire du café vietnamien et le café est fait maison, torréfié directement sur place. Ici les gens ne sont pas habitués à des cafés si chargés en caféine : un bon Robusta c’est mieux que le redbull (rires).

Et Vỉahè Càphê ça veut dire quoi ?

Ça veut dire «Café trottoir». On a choisi ce nom parce que les vrais cafés vietnamiens c’est vraiment à même le trottoir avec de simples tabourets, pas de tables, et on s’assoit côte à côte.

Ce sont plutôt les jeunes qui vont au café au Vietnam ?

Le matin ce sont plutôt des personnes âgées qui se lèvent très tôt pour faire du sport. Au Vietnam, vers 5h il y déjà de l’activité puis c’est plus calme dans la journée. Le matin on prend le temps de manger une soupe phô avec un café. Puis au déjeuner, ou après le travail en fin de journée.

 

Est-ce que tu retrouves vraiment cette ambiance ici ?

Jusqu’à maintenant oui. Je suis très heureuse qu’on ai réussi à faire exactement ce que l’on voulait avec ce café, de partager la culture du café vietnamien avec tous nos clients.

 

Vous pourrez déguster des cafés ainsi que des pâtsseries du Vietnam sur le stand Hanoï Corner du prochain Food Market® Nouvel An Lunaire, le jeudi 15 février à partir de 18h, sur le boulevard de Belleville.

Copié dans votre presse-papier !


Publicité
Publicité Le Food Market®